Depuis 1990, l’Organisation mondiale de la santé reconnaît le jeu pathologique comme un trouble psychique. Au même titre que l’alcool et la drogue, la dépendance aux jeux de hasard et d’argent se classe dans la section des troubles addictifs. Ce faisant, quelques indices comportementaux peuvent vous aider à reconnaître une personne avec des problèmes de jeu dans votre entourage. Peut-être êtes-vous cette personne qui a commencé à présenter les comportements décrits ci-dessous ?
- Mentir : Si vous avez un problème avec les jeux de hasard et d’argent, il se peut que de façon générale, vous essayiez de le cacher à votre entourage. Avez-vous commencé à mentir à votre conjoint, à votre famille, à vos collègues et à vos amis ?
- Vouloir « se refaire » : Vous arrive-t-il de dire que vous retournez jouer pour vous refaire, pour essayer de récupérer l’argent que vous avez perdu ? Pensez-vous que vous pourrez arriver à gagner un gros montant qui vous permettra d’arrêter de jouer ? Ou encore, croyez-vous avoir perdu parce que vous avez changé de stratégie ou que vous n’avez pas été « chanceux » ? C’est justement à force de jouer pour vous refaire que vous êtes en train d’accumuler les pertes et probablement les dettes.
- Emprunter de l’argent : Fréquemment, pour se sortir de problèmes financiers liés au jeu, un joueur excessif emprunte de l’argent à sa famille, à ses amis, à ses collègues ou même à des étrangers, en ne donnant pas nécessairement la vraie raison de ses besoins d’argent. Il peut aussi faire payer ses dettes de jeu par les autres. Le joueur peut utiliser ses cartes de crédit jusqu’à leur limite ou hypothéquer une seconde fois sa maison. Vous arrive-t-il d’emprunter de l’argent ?
- Miser toujours plus : Un peu comme une personne qui a des problèmes avec l’alcool ou les drogues, cherchez-vous à augmenter votre « dose » de jeu pour éprouver du plaisir ? Autrement dit : avez-vous besoin de miser des sommes de plus en plus importantes pour atteindre l’excitation recherchée ? Malheureusement, plus vous misez, plus vous perdez.
- Être préoccupé par le jeu : Pensez-vous constamment à vos dernières expériences de jeu et à vos prochaines séances ? Allez-vous jouer dès que l’envie vous passe par la tête ? En tant que joueur, cherchez-vous des moyens de vous procurer de l’argent pour continuer à jouer ?
- Ne pas pouvoir s’arrêter de jouer : Êtes-vous conscient de toutes les conséquences négatives entraînées par votre pratique des jeux de hasard et d’argent ? Voulez-vous cesser de jouer ? Faites-vous des tentatives en ce sens et malgré vos efforts répétés, vous ne pouvez pas résister à votre envie de jouer ?
- Jouer par besoin : Lorsque vous tentez de réduire ou d’arrêter votre pratique excessive du jeu, vous présentez des « symptômes psychologiques de sevrage », un peu comme une personne qui a des problèmes avec l’alcool ou les drogues. Êtes-vous irritable, impatient, agité ou tendu lorsque vous n’avez pas votre « dose » de jeu ?
- Jouer pour oublier : En jouant, cherchez-vous à vous changer les idées, à oublier vos difficultés ou à diminuer votre stress ? Le jeu n’est plus un simple divertissement : il est à présent l’activité que vous utilisez pour vous sentir mieux, fuir ce qui vous préoccupe. C’est ici que le jeu devient une source de problème pour vous.
- Jouer est plus important que tout : Êtes-vous devenu tellement dépendant du jeu et obsédé par l’espoir de vous refaire que vous vous enfoncez de plus en plus dans les difficultés financières, familiales, sociales, et professionnelles ? Toute votre vie tourne-t-elle autour de la pratique du jeu ? Il se peut alors que l’ensemble des aspects de votre vie en soient graduellement affectés. Le jeu est possiblement en train de mettre en danger vos relations avec votre famille et vos proches, votre emploi ou vos possibilités d’études ou de carrière.