Christian Lefebvre est nommé directeur général du Centre de Référence du Grand Montréal
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Lire la suiteQuand on parle de gestion du temps d’écran, on pense spontanément aux jeunes. Mais les enfants et ados ne sont pas les seul·e·s concerné·e·s. Le comportement numérique des parents joue lui aussi un rôle clé — non seulement pour l’exemple qu’ils donnent, mais aussi pour la qualité de la relation avec leurs enfants. Sans chercher ici à culpabiliser les uns ou les autres, voici un bref tour d’horizon des possibles impacts des écrans sur les relations intrafamiliales.
On appelle technoférence (contraction de mots « technologie » et « interférence ») parentale le fait qu’un écran (comme un téléphone ou une tablette) vienne interrompre une interaction entre un parent et son enfant. Cela peut sembler anodin, mais la recherche montre que ces interruptions fréquentes ont des impacts concrets sur le développement des enfants.
Par exemple, répondre à un message pendant le repas ou consulter son téléphone au parc peut diminuer la disponibilité affective du parent, réduire les interactions verbales et visuelles, et nuire à l’apprentissage, à la sécurité et au lien d’attachement.
En chiffres
Au Québec, 51 % des parents d’enfants de 0 à 5 ans estiment utiliser trop leur cellulaire lorsqu’ils passent du temps avec leur enfant. Près de 40 % disent penser aux messages ou notifications qu’ils pourraient recevoir même quand ils sont en présence de leur enfant.
Selon une enquête de l’INSPQ, les parents utilisent leur téléphone entre 14 % et 23 % du temps d’éveil de leur enfant, souvent sans même en avoir conscience.
L’utilisation excessive des écrans par les parents peut affecter :
Connaissez-vous l’effet miroir? Ce terme désigne le phénomène par lequel les enfants reproduisent les comportements observés chez leurs parents. Lorsqu’un parent utilise fréquemment son téléphone, même sans s’en rendre compte, il envoie à l’enfant le message que cet usage est normal, voire prioritaire. Ce modèle influence non seulement le temps d’écran que l’enfant s’accordera plus tard, mais aussi sa manière d’interagir socialement.
Une récente étude de l’Institut de la statistique du Québec montre d’ailleurs que les parents qui utilisent fréquemment les écrans ont davantage de difficulté à encadrer l’utilisation des écrans chez leurs enfants. Or, l’attention de la société, des politiques publiques et des médias semble très majoritairement concentrée sur l’usage problématique des écrans par les jeunes uniquement. Dans ce contexte, parler du temps d’écran des parents devient essentiel : non pas pour les culpabiliser, mais pour reconnaître leur rôle central dans la construction des habitudes numériques familiales.
Il ne s’agit pas de culpabiliser. Les écrans sont devenus omniprésents dans nos vies, et si les parents ont de la difficulté à gérer leur temps d’écran, c’est aussi pour des raisons bien humaines : garder contact avec leur entourage, organiser la vie de famille, travailler, se distraire, ou briser l’isolement. Mais reconnaître l’influence des écrans permet de faire des choix plus conscients. Prendre l’habitude de déposer son téléphone pendant les moments en famille, établir des zones sans écrans à la maison (repas, chambre, heure du coucher), ou encore en parler ouvertement avec les enfants sont autant de gestes simples qui peuvent faire une vraie différence.
Et si vous avez besoin d’aide pour changer ces habitudes, notre équipe est là pour vous répondre. N’hésitez pas à nous contacter en tout temps au 1 800 461-0140 ou par clavardage en bas à droite de l’écran.
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